au crépuscule du jour, noctambule trouve refuge. arborescence sentimentale ébranchée par le feu mourant. errant piégé aux attrapes de ses destructeurs qui ont pour infécondes les merveilles. mort-vivant de la sorgue, solitaire en splendeur, en aquilons parfois dévastateurs. ce soir il foule le macadam, se laisse tenter par la tranquillité et le lugubre d'harbor city pour se vider l'esprit. pas une âme fanatique pour l'aborder, pour se risquer à ce qui pulse, tonne dans le psychique du sonné. la paix en chasse.

au loin, solitaire de la nuitée scrute la scène. la seule action, le seul panorama vivant qui titille l'oeil. il arrive par derrière, la loque palabre, trouble la brunette qui n'a jamais voulu le confronter. à travers ses traits il le lit.  « m'sieur?  heho. monsieur ! » creuse l'épaule d'un doigt. le regard du soulon muté surprise, la tronche qui lui revient, les guibolles désœuvrées tressautent sous la houle qui brimbale dans les veines, et la frousse imaginée, d'un psychopathe réellement là, devant lui. rictus satisfait, la facilité de le faire fuir sans anicroche à sa portée. la dégaine rigide, le faciès sans âme, le ton nonchalant. « des photos. j'prends de bons clichés. v'voulez pas me suivre jusque chez moi? c'est tout ce que je prends. » pochard prend les jambes à son cou sans se retourner, laisse derrière lui l'inconnue, sauve sa peau. l'obscurité finalement l'avale. haussement satisfait d'épaules. « quelle vaillance. je pense qu'il remettra plus les pieds dans le coin de sitôt.  moi c'est evan. et j'suis pas vraiment aussi louche.» rictus amusé, et le peters ravalé, friand de son mystère quand il le peut. humble s'excite jamais de sa notoriété, se grise de la normalité. « je voudrais pas paraître aussi raseur et indiscret que l'ivrogne mais, qu'est-ce qui peut mener une femme seule à trainer par... ici ? » arc sourcilière froncée, regard dubitatif.